Baie de Moramba " la baie d'halong malgache"

Les mots me manquent pour définir la croisière, la beauté des lieux…La Baie de Moramba c'est vraiment une expérience de vie. Le mystère du site, la beauté brute du paysage, du sol à la mer , partout autour de toi, tout est précieux, unique. Les rochers calcaires qui jaillissent de la mer, cette mer bleue turquoise et verte intense par endroit. Ses arbres majestueux, ses baobabs cuivrés, comme une peau tannée par le soleil, mais chaude, lumineuse…
Les makis qui sautent d'arbres en arbres, blancs comme neige, aveuglant avec en fond ;ce ciel d'un bleu intense, sans défaut…Immense !
En bruit de fond : le chant des oiseaux à espèces endémiques se mêlent aux cris des lémuriens...TROP de beauté brute qui vous pètent aux yeux à chaque instant de la journée selon l'heure, les lumières...

« Many» le gardien des lieux, son acceuil, sa discrétion, son regard….Seul, coupé du monde avec sa famille, il s'occupe de la baie, la nettoie, fais patiemment et scrupuleusement une plantation de boababs !
Dingue, un trésor…Un trésor d'écologie, de biodiversité…à préserver ! Voilà ce que nous avons vu…un trésor de la nature…un trésor de vie…Une symbiose parfaite entre l'humain et son environnement…l'intelligence et le respect de l' humain face à ce qui l'entoure, à ce que mère nature lui offre.

3 jours sur la presqu 'île sont le minimum pour s'imprégner des lieux car explorer l'intérieur de l'île vaut tout autant le détour.
6 heures de balades aller-retour, nous ont permis de découvrir ses richesses intérieures,
nous sommes passés de paysages de la végétation sèche, à la mangrove humide puis ensablée, d'un sable blanc immaculé.. puis hop ! fôrets, baobabs, palmiers, arbres du voyageur, rochers balstiques, plaines, champs de blé, plantations de cajou pour arriver et déjeuner à Tananamadio ( village propre )...
Un village tout beau, tout "neuf", qui se construit petit à petit grâce à l'investissement d'un vahaza et d'un programme couplé avec Tana pour une exploitation immense de cajou.
Du coup, le village s'agrandit, avec son commissariat, ses puits, laverie, projections de film dans la salle communale et ses deux gargottes.
Autre style de construction puisque nous ne sommes plus dans le nord ouest, mais la région ouest; les maisons sont en chaux et terres cuites ocres, toits en falafes
Belle découverte et exemple réussi d'une nouvelle exploitation agricole communautaire.

Le reste du temps est consacré à explorer l'île côté mer, attendre la marée basse afin d'aller s'engouffrer sous les rochers, en dessous des baobabs...
Seul bémol : les fonds sont plutôt vaseux et remplis d'huitres et coquillages plus coupants les uns que les autres, donc petites chaussures plastiques obligatoires !!!
Car nous reviendrons tous avec de magnifiques et +/_ profondes coupures sous la voute plantaire...

Le soir, je vous rassure, nous n'oublions toujours pas nos estomacs :
Apéro à base de rhum, pastis, cacahuètes et noix de cajou fraichement grillées, suivit ;
des repas à base de la pêche du jour ( thon blanc, mérou...), méchoui de cabri ( que Saîd a attraper suite à un magnifique plaquage de la bête ), crevettes tout juste pêchées par les villageois, maniocs et ignames préparés par la femme de Many...Riz coco, haricots verts, frites de banane plantain...
Sans oublier les énormes crabes ramassés lors d' une mémorable partie de chasse nocturne ( de 1h00 à 3h00 du mat) menée par les garçons.

Bref, plaisir des yeux, des sens, du gout...la vie quoi !!!